Les entreprises françaises perdent des milliers d'euros chaque année à cause d'erreurs évitables dans leurs contrats énergétiques.
En effet, entre les dépassements de puissance et les taxes, de nombreuses lignes de la facture peuvent être optimisés. Quelles sont les erreurs à ne pas commettre sur un contrat d’énergie professionnel ?
1. Surdimensionner sa puissance souscrite sans analyser ses besoins réels
Première erreur, payer pour un abonnement, une puissance électrique (kVA) supérieure à ses besoins réels, souvent par méconnaissance de son profil de consommation.
Le tarif de dépassement s'élève à 12,65 € par heure de dépassement depuis février 2025. Pour une PME dépassant sa puissance souscrite de 50 kVA pendant 10 heures par mois, la facture annuelle grimpe de 7 590 € uniquement en pénalités.
Quels signes doivent vous mettre la puce à l’oreille ?
- Des factures disproportionnées par rapport à votre consommation
- Des pénalités récurrentes de dépassement de puissance
- Une puissance souscrite identique depuis plusieurs années malgré l'évolution de l'activité
Pour y remédier, le mieux reste de faire analyser vos courbes de charge sur 12 mois minimum pour identifier votre puissance maximale réellement utilisée.
Demander un ajustement auprès d'Enedis ou de votre fournisseur. Un courtier en énergie, comme le Lab' des Énergies, peut négocier ces modifications sans frais supplémentaires.
2. Subir les prix des contrats indexés

Deuxième erreur fréquente au moment de choisir un fournisseur d’électricité : signer des contrats indexés sur les prix de marché sans connaître le tarif réel appliqué, découvert uniquement en fin de mois.
Le Médiateur national de l'énergie classe désormais ces pratiques comme "mauvaises pratiques tarifaires".
Cette opacité prive les entreprises de toute prévisibilité budgétaire et peut masquer des majorations abusives.
Les signes d'alerte :
- Contrat mentionnant seulement "prix de marché + marge"
- Impossibilité d'obtenir une simulation tarifaire précise
- Variations importantes inexpliquées entre les factures
Le mieux reste d’exiger la transparence totale sur les formules d'indexation et les indices utilisés.
Privilégier les contrats avec un prix du kwh fixe pour sécuriser votre budget ou des formules d'indexation clairement définies avec des indices publics vérifiables.
3. Ignorer les optimisations fiscales possibles sur les accises
Troisième erreur commune : ne pas pensez à l’optimisation de la fiscalité énergétique. Résultat ? L’entreprise va payer le taux plein d'accise sur l'électricité (ex-CSPE) et d'accise sur le gaz sans vérifier son éligibilité aux réductions sectorielles.
En effet, depuis août 2025, l'accise sur l'électricité s'établit à 25,79 €/MWh, soit une multiplication par plus de 50 par rapport au minimum européen.
Les services de l’Etat recensent 47 codes d'exonération possibles (E01 à E22 pour l'électricité, G01 à G16 pour le gaz).
Les secteurs concernés :
- Industries électro-intensives (métallurgie, chimie)
- Transport ferroviaire et fluvial
- Production agricole sous serres
- Usages non-combustibles (électrolyse, fours électriques)
💡 Bon à savoir : Pensez à faire auditer votre code NAF et vos usages énergétiques pour identifier vos droits. Un courtier comme le Lab' des Énergies évaluera votre éligibilité et dépose pour vous la demande d’exonération auprès des autorités publiques.
4. Se faire piéger par les reconductions tacites
Une erreur commune au moment du choix du fournisseur d'énergie : laisser son contrat d'énergie pro se reconduire automatiquement sans négociation.
Sachez que la réglementation impose aux fournisseurs d'informer entre 3 mois minimum et 1 mois maximum avant l'échéance, mais cette obligation reste imparfaitement respectée.
Les entreprises avec une puissance supérieure à 36 kVA subissent des délais de préavis contractuels de 1 à 3 mois.
Les conséquences :
- Hausse tarifaire brutale sans négociation possible
- Perte totale du pouvoir de négociation
- Frais de résiliation si changement en cours de contrat
Veillez à programmer un rappel 6 mois avant chaque échéance. Utiliser la "dénonciation conservatoire" pour notifier votre intention de ne pas renouveler tout en gardant la possibilité de négocier.
Cette arrivée à échéance du contrat d'énergie vous permettra de mettre en concurrence les fournisseurs d’électricité et de gaz.
5. Mal choisir entre tarifs heures pleines/heures creuses et base
Pour les petites entreprises, l’erreur consiste souvent à opter automatiquement pour un tarif heures pleines / heures creuses (HP/HC) sans analyser sa répartition horaire de consommation réelle.
Le coût caché : Un tarif HP/HC n'est avantageux que si votre consommation est majoritairement concentrée en heures creuses. Sinon, un tarif de base peut s'avérer plus économique. L'écart peut représenter 15 à 20% sur la facture énergétique.
Comment vérifier :
- Analyser vos factures détaillées sur 12 mois
- Calculer le ratio consommation HC/HP
- Comparer avec les plages horaires de votre zone tarifaire
Si moins de 40% de votre consommation a lieu en heures creuses, basculez vers un tarif de base. Si vous le pouvez, réorganisez certains usages énergivores (production, recharge de véhicules) en heures creuses si possible.
6. Subir les hausses du TURPE sans optimisation
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Beaucoup de professionnels ignorent les effets des les évolutions du Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité sur leur contrat d’énergie. Pourtant, il est possible de procéder à des optimisation.
D’autant plus que le TURPE représente environ 29% de votre facture d'électricité et cette part pouvant atteindre 40% pour certaines PME.
Le mieux reste d’étudier les différentes options tarifaires du TURPE selon votre profil à l’aide d’un courtier en énergie. Pour les sites avec production renouvelable, optimiser la répartition entre autoconsommation et revente.
7. Choisir des offres duales par facilité plutôt qu'efficacité
Enfin dernière erreur sur les contrats de gaz et d’électricité : Souscrire une offre électricité-gaz combinée par simplicité administrative sans optimiser économiquement.
Sur le segment des particuliers, L'UFC-Que Choisir qualifie explicitement les offres duales comme "pas les plus compétitives". C’est aussi très vrai pour les professionnels et les entreprises.
Comparez séparément les fournisseurs d’électricité et gaz. En faisant appel à un courtier en énergie vous pouvez négocier des conditions préférentielles sur l'ensemble du portefeuille énergétique plutôt qu'accepter une offre duale standard.
8.Oublier de vérifier les pénalités cachées
Une erreur trop fréquente consiste à ne pas lire en détail les conditions générales du contrat et à passer à côté des frais annexes qui peuvent alourdir considérablement la facture. Ces frais se cachent souvent dans les petites lignes :
- Frais de résiliation anticipée, parfois équivalents à plusieurs mois d’abonnement
- Frais d’accès au réseau mal expliqués ou répercutés de manière opaque
- Frais de gestion ou de facturation supplémentaires
- Majoration en cas de retard de paiement ou de dépassement des délais contractuels
Avant de signer, exigez la grille tarifaire complète des frais et assurez-vous de comprendre chaque poste.
9. Ne pas mettre en concurrence les fournisseurs d'énergie
Par facilité ou par habitude, beaucoup d’entreprises se contentent de demander une offre à leur fournisseur historique, ou de comparer uniquement deux acteurs du marché.
📊 Résultat : une perte de pouvoir de négociation et un risque élevé de signer un contrat d'énergie professionnel non compétitif.
Mettre en concurrence un seul fournisseur ne permet pas d’avoir une vision claire du marché, ni de mesurer les écarts possibles entre les offres.
La bonne pratique consiste à solliciter au moins 4 à 5 fournisseurs et à comparer :
- Le prix du kWh et de l’abonnement
- Les clauses contractuelles (indexation, reconduction, pénalités)
- La qualité du service client et du suivi professionnel
Un courtier en énergie peut vous faire gagner du temps en organisant cette mise en concurrence et en défendant vos intérêts dans la négociation.
10. Négliger la qualité du service client

Un autre piège fréquent est de sous-estimer l’importance du service client dans le choix de son fournisseur d’énergie.
Beaucoup d’entreprises se concentrent uniquement sur le prix du kWh ou les conditions contractuelles, sans vérifier la réactivité et l’efficacité du support.
Quels sont les risques d’un service client défaillant ?
- Difficultés à obtenir une réponse rapide en cas de problème de facturation
- Manque de clarté sur les démarches (résiliation, modification de puissance, demande d’exonération fiscale)
- Délais rallongés pour la mise en place d’un nouveau contrat ou le traitement d’un litige
- Absence d’interlocuteur dédié, obligeant à répéter plusieurs fois la même demande
Comment éviter ces désagréments ?
Avant de signer un contrat d'électricité/gaz naturel, vérifiez :
- L’existence d’un conseiller dédié ou d’un support B2B distinct des particuliers
- Les canaux de contact disponibles (téléphone direct, e-mail, plateforme en ligne)
- Les délais moyens de réponse annoncés par le fournisseur
- Les avis clients professionnels concernant la gestion du service après-vente
Un bon service client est un véritable atout : il garantit la résolution rapide des problèmes, la fluidité des démarches administratives et, surtout, la tranquillité d’esprit de votre entreprise.
En complément, un courtier en énergie comme le Lab' des Énergies assure un suivi personnalisé et défend vos intérêts auprès du fournisseur.