Maintenant remplacé par les compteurs C1, C2 et C3, le Tarif Vert était spécialement conçu pour les grands consommateurs industriels, tels que les grandes entreprises et les industries qualifiées d’ "électro-intensives". L'objectif du Tarif Vert était de fournir une structure tarifaire avantageuse aux gros consommateurs industriels, en prenant en compte leurs besoins énergétiques particuliers et leur demande élevée en électricité. Ce tarif d'électricité, réglementé par les autorités compétentes, avait pour but d'assurer une certaine équité tarifaire et de garantir un approvisionnement électrique aux industries dans des conditions raisonnables et de rester compétitives.
L’ancien Tarif Vert était destiné aux organismes dont la puissance de leur compteur électrique dépassait les 250 kVA raccordés à un réseau électrique haute tension. Il existait quatre catégories de profils Tarif Vert EDF :
Chaque catégorie de profil du Tarif Vert offrait des conditions tarifaires spécifiques pour répondre aux caractéristiques des différents profils de consommateurs industriels, en tenant compte de leurs niveaux et périodes de consommation d'électricité et de la puissance de leur compteur.
Le prix du kWh était défini par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE). Le prix du kWh d’électricité en Tarif Vert variait en fonction de l'horosaisonnalité et de la version d'utilisation, courte, moyenne, longue ou très longue.
Tout d'abord, l'horosaisonnalité jouaient un rôle crucial dans le mécanisme de tarification du Tarif Vert EDF. Cela signifie que les prix varient en fonction des périodes horaires et saisonnières. Des tarifs différents sont appliqués pendant les heures pleines, où la demande d'électricité est généralement plus élevée, et pour les heures creuses, caractérisées par une demande moyenne plus faible.
Cette distinction horaire permettait d'encourager les consommateurs à réduire ou à déplacer leur consommation vers les périodes de moindre demande, contribuant ainsi à l'équilibrage du réseau électrique. Voici les différentes plages horosaisonnières :
Les différentes catégories du tarif vert sont soumises à un mécanisme important appelé la fréquence d'utilisation. C’est un facteur contractuel qui affecte le calcul du prix par kilowattheure (kWh) et entraîne une prime annuelle. Les heures d’utilisation se calculent en divisant sa consommation d’électricité annuelle par la puissance souscrite. Plus la version d'utilisation est longue, plus le prix de l'abonnement (appelé aussi prime fixe annuelle) sera élevé. En revanche, le prix du kilowattheure d’électricité diminuera.
La consommation électrique est ici estimée à plus de 6 300 heures par an.
Ce tarif d'électricité concerne principalement les grands comptes, les immeubles ou les bureaux qui consomment de l'électricité jour et nuit tout au long de l'année et les entreprises dont les employés travaillent en rotation “3x8h”. En terme technique, nous allons parler d'heure de pointe fixe où la demande d'électricité est élevée et reste constante.
Ces heures de pointe fixes sont généralement planifiées en fonction des habitudes de consommation régulières de la population, telles que les heures de travail, les activités quotidiennes, ou d'autres facteurs prévisibles.
Entre 3 500 et 6 300 heures d’utilisation de l’électricité par an. Cette catégorie s'applique en particulier aux entreprises qui fonctionnent pendant la journée mais pas la nuit.
Entre 2 000 et 3 500 heures par an. Un exemple typique serait une station de ski dont l'activité est saisonnière et se limite à la journée. Dans ce cas, nous pouvons parler d'heure de pointe mobile. Cette notion fait référence à une période de temps spécifique au cours de la journée où la demande d'électricité est élevée et fluctue en fonction de différents facteurs (habitudes de consommation des utilisateurs ou encore les conditions météorologiques).
Moins de 2 000 heures par an. Le prix abonnement est relativement bas mais le coût du kWh (kilowattheure) est élevé.
La suppression du Tarif Vert s'inscrit dans le contexte de l'ouverture du marché de l'électricité en France. Cette évolution vise à favoriser la compétitivité, l'efficacité et l'intégration des marchés énergétiques, tout en offrant aux consommateurs une plus grande liberté de choix et en encourageant l'innovation dans le secteur de l'énergie.
En 2015, la loi Nome (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité) a marqué la fin des tarifs réglementés Vert et Jaune et a laissé place à l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique, plus connu sous l'acronyme ARENH. Cette évolution législative a entraîné la disparition de ces deux dispositifs tarifaires, s'inscrivant dans le cadre d'une réforme plus large visant à moderniser et à harmoniser le marché de l'électricité en France.
Au même titre que le Tarif Vert EDF, les Tarifs Réglementés de Vente (TRV) Bleu et Jaune ont également été remplacés par différents segments de puissance. Ils étaient appliqués en France avant la libéralisation du marché de l'électricité. Chaque tarif correspondait à une plage de puissance souscrite et ciblait des segments spécifiques de consommateurs.
Aujourd'hui connu sous le nom de compteur C4, le Tarif Jaune était destiné aux petites et moyennes entreprises (PME et PMI) avec une puissance souscrite comprise entre 36 et 250 kVA en basse tension.
Le Tarif Bleu était applicable aux petits consommateurs, tels que les TPE, les foyers domestiques ou les petits commerces, avec une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA ((Type de réseau électrique - Basse tension). Il est actuellement appelé compteur C5.
Cette libéralisation du marché de l'énergie a ouvert de nouvelles perspectives aux entreprises. Mais elle a également apporté son lot de défis et de complexité aux professionnels.
Alors qu'auparavant, les entreprises étaient limitées à un fournisseur d'électricité (EDF) et de gaz (GDF), elles sont désormais confrontées à une multitude d'offres proposées par les fournisseurs alternatifs. Les entreprises doivent analyser les offres d’électricité pour les pros, comparer les tarifs, évaluer la fiabilité du fournisseur et prendre en compte les services supplémentaires offerts ou payants. Une mauvaise décision peut entraîner des conséquences financières et opérationnelles catastrophiques.
L'ouverture du marché de l'énergie a également introduit des structures tarifaires complexes. Les entreprises doivent désormais choisir entre des tarifs fixes, variables ou indexés. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients, et la décision doit être basée sur les besoins de consommation spécifiques de l'entreprise. Comprendre les différents tarifs, leurs implications financières et leurs conditions contractuelles est essentiel pour prendre une décision éclairée et rentable financièrement.
Avec la multiplication des offres de marché des fournisseurs alternatifs d’électricité, les entreprises doivent avoir une compréhension approfondie des termes et des conditions contractuelles. Échéances de renouvellement, clauses de résiliation, période de renégociation et choix du bon index nécessitent une gestion rigoureuse de ses contrats d'électricité. Ce concept est crucial afin de garantir des conditions avantageuses, de minimiser les risques et d’éviter les dépassements budgétaires.
Avec la libéralisation, les prix de l'énergie fluctuent en fonction de la loi de l’offre et de la demande sur les marchés de gros de l’électricité. Les entreprises doivent être attentives à cette nouvelle volatilité des prix et doivent également mettre en place des stratégies de gestion des risques. Cela peut impliquer l'utilisation d'instruments de couverture, de contrats à terme ou de négociations contractuelles spécifiques. La gestion efficace des risques énergétiques permet aux entreprises de stabiliser leurs coûts, de prévenir les surprises financières et d'assurer une rentabilité durable.
Grâce à la réalisation d'un audit de vos factures d'électricité, le Lab’ des Énergies identifie les gisements d'économies.
Par exemple, identifier l'horosaisonnalité d’une entreprise peut entraîner des variations tarifaires spécifiques avantageuses selon les différentes saisons de l'année. En effet, il est courant d'observer des tarifs plus élevés pendant les périodes de pointe estivales, lorsque la demande en électricité augmente en raison de la climatisation et des besoins accrus liés aux activités estivales.
Pour faire face à la complexité croissante du marché de l'énergie et la fin du bouclier tarifaire, Le Lab’ des Énergies accompagne les entreprises dans l’analyse de leurs besoins énergétiques. Notre cabinet de conseil et de courtage en énergie évalue les différentes offres des fournisseurs, négocie les contrats les plus avantageux grâce à la mise en concurrence des différents fournisseurs d'électricité et met en place un suivi assidu des fluctuations des prix de l'énergie.
En tant que courtier en énergie, nous apportons des conseils personnalisés et des solutions sur mesure en fonction de vos objectifs et des contraintes spécifiques à chaque entreprise. Nous assurons un suivi régulier de la consommation énergétique de vos différents sites. Nous proposons ainsi des recommandations sur mesure pour améliorer votre efficacité énergétique et nous vous accompagnons dans la mise en place de stratégies de gestion des risques énergétiques.